Rencontre avec Sébastien Chilliard, Acheteur Approvisionneur chez Precitechnique Dauphiné

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Du haut de ses 26 ans, Sébastien Chilliard trône sur 8 années d’expériences en tant qu’acheteur dans la même entreprise : Precitechnique Dauphiné, située dans la région de Grenoble.

Sébastien peut paraître jeune par son âge, mais son expérience parle d’elle-même. Nous avons eu la chance de passer une heure entière à discuter Achats et avons recueilli sa vision de cette nouvelle génération d’acheteur. 

Un acheteur en PME est différent d’un acheteur en grand groupe : véritable couteau suisse, il nous partage sa connaissance dans l’interview suivante.

Qui êtes-vous ? Quel est votre parcours ?

Je m’appelle Sébastien, j’ai 26 ans et cela fait bientôt huit ans que je travaille dans les achats chez Precitechnique Dauphiné. Mon parcours est un peu atypique. Tout d’abord, je ne m’orientais pas du tout vers un parcours dans les achats.

Au cours de ma première année de fac, j’ai eu l’occasion de faire un job d’été dans mon entreprise actuelle. C’est là que j’ai pu découvrir la fonction achat. Mon patron, qui est toujours mon patron actuel d’ailleurs, m’a proposé tout d’abord un BTS en alternance :  BTS Gestion PME au service achat. J’ai vu que l’alternance pouvait être un plus parce que cela donnait déjà de l’expérience et puis ça apportait aussi un petit salaire qui n’était pas négligeable à 19 ans. Et de ce fait, j’ai accepté la proposition.

J’ai fait deux ans d’alternance au service achat. C’était plus de la gestion administrative avec un projet lié aux achats quand même. Suite à mon BTS obtenu, j’ai passé 2 certifications « Achats-Négociation » à distance. Je me suis ensuite fait upgradé pour être acheteur junior pendant environ trois ans. Plus mon poste évoluait, plus mes tâches s’accentuaient.

Notre entreprise produit la coiffe qui recouvre le bouchon de parfum. Nous sommes les premiers producteurs européens de coiffes de parfum. Nous travaillons avec des grandes marques comme Paco Rabanne, Lancôme, Kenzo, Diesel. En plus, nous sommes les fabricants des plaquettes One million de Paco Rabanne, et sommes basés en France, dans la région de Grenoble, à Saint Martin d’Hères. 

C’est une entreprise en pleine croissance, avec des ambitions très élevées. Quand j’ai rejoint l’entreprise en 2015, nous étions environ 40 ou 45 salariés avec un chiffre d’affaires de 12 millions d’euros. Aujourd’hui, nous employons 70 personnes et notre objectif est de dépasser les 20 millions d’euros de chiffre d’affaires.

Travailler pour cette entreprise est une aventure incroyable. J’ai commencé en tant qu’assistant achats pendant ma licence, et j’ai progressé pour devenir acheteur junior pendant environ trois ans. Au fil des ans, mes tâches ont évolué et j’ai pris en charge de plus en plus de responsabilités. J’ai découvert que j’avais un talent pour la négociation et la gestion des relations avec les fournisseurs, et c’est devenu une partie importante de mon travail.

À quoi ressemble votre journée type ?

Tout d’abord, je prends le temps de vérifier mes e-mails afin de voir s’il y a des tâches urgentes à traiter. En tant qu’acheteur-approvisionneur, je dois répondre aux demandes d’achat de la société, ce qui est une grande partie de mon travail.

Ensuite, je m’occupe des commandes de produits tels que les palettes dont nous avons besoin pour transporter les matières premières et stocker les produits. Il y a donc une grande partie de mon travail qui consiste à gérer les demandes d’achat, les commandes et la gestion des consommables.

Il y a une partie de mon travail qui sort de l’ordinaire pour un acheteur, c’est-à-dire la saisie de factures. Nous sommes responsables de la liaison entre les factures et les bons de commande, les bons de livraison, etc. Nous les intégrons ensuite dans notre système. Lorsque nous avons intégré toutes les informations, nous transmettons les factures à la comptabilité pour qu’elles soient payées. 

En résumé, mon travail est très varié et comprend des tâches telles que la gestion des stocks, la passation de commandes, la négociation de contrats et la saisie de factures. En tant qu’acheteur, je dois être capable de gérer toutes ces tâches efficacement et de manière productive pour assurer le bon fonctionnement de l’entreprise. 

Qu’appréciez-vous le plus dans votre métier ?

En tant qu’acheteur, il y a deux choses que j’apprécie particulièrement dans mon travail. Tout d’abord, j’aime le fait que notre rôle nous permette de toucher à tous les aspects de l’entreprise et de travailler avec différents services. En effet, en tant que service achats, nous sommes en contact avec de nombreux départements tels que la comptabilité, la chaîne d’approvisionnement, la production, la direction, etc. J’aime cette position centrale qui nous permet d’avoir une vision globale de l’entreprise et de travailler en collaboration avec différents acteurs.

Ensuite, j’apprécie énormément le côté relationnel de mon métier, en particulier avec les fournisseurs. Nous avons la chance de pouvoir participer à des salons professionnels et de visiter des fournisseurs, ce qui nous permet de construire des relations de confiance avec eux. J’aime beaucoup négocier avec mes interlocuteurs et maintenir une relation saine et respectueuse. C’est pour moi un aspect très important de mon travail.

Pendant la période de Covid-19, j’ai ressenti un manque par rapport à ce côté relationnel car nous étions obligés de communiquer principalement par téléphone et nous ne pouvions plus rencontrer nos fournisseurs en personne. C’était difficile pour moi de ne plus avoir cette interaction directe et de construire des relations à distance.

En comparaison avec le département commercial, je pense que nous avons plus de temps pour négocier et pour construire des relations durables avec nos fournisseurs. Nous pouvons prendre le temps nécessaire pour prendre des décisions réfléchies et pour construire des partenariats fructueux pour notre entreprise.

Avez-vous une anecdote à nous raconter sur une expérience vécue en lien avec votre métier ? 

Travaillant dans une petite entreprise, nous sommes amenés à être polyvalents et à toucher un peu à tout, un peu comme un couteau suisse. Cela peut être très enrichissant et permet de découvrir de nouvelles choses.

Je me souviens d’une anecdote qui m’a fait sourire. En tant que membre de l’équipe d’achats, il nous arrive parfois de recevoir des demandes de tout horizon de la part de nos collègues. On s’occupe de tous les types d’achats, des plus stratégiques aux plus “rudimentaires”. Nous pouvons commander des quantités énormes de matières premières essentielles à la production, comme faire du réapprovisionnement de produits plus banals, comme … du papier toilette. Cela fait partie de notre travail et nous faisons en sorte de répondre à toutes les demandes de nos collègues. Je trouve cela plutôt amusant et cela montre à quel point nous sommes polyvalents et impliqués dans notre entreprise.

C’est d’ailleurs l’un des avantages de travailler dans une PME, on peut être amené à travailler sur des projets variés et à explorer de nouveaux domaines. Ce n’est peut-être pas le cas dans une grande structure, où les tâches sont souvent plus spécialisées et cloisonnées. Personnellement, j’apprécie cette diversité dans mon travail et cela me permet de me sentir impliqué et investi dans la réussite de notre entreprise.

Que pensez-vous des achats au sein d’une entreprise ? 

Pour moi, les achats en entreprise sont une fonction centrale et stratégique, peu importe la taille de l’entreprise. Avoir un service d’achat avec des spécialistes de la discipline est important pour la gestion de budget, de stock, la négociation et les relations fournisseurs. Ce métier est au front pour réaliser des économies aux sociétés, surtout maintenant où nous sommes confrontés à de nombreuses augmentations. Les acheteurs sont directement liés à toutes ces problématiques qui touchent tout le monde en 2023. Sans service achat, il est très compliqué de faire face et d’envisager l’avenir sereinement.

Je travaille avec la supply chain et la logistique. Le Covid nous a appris à anticiper les besoins. Dans ma société, nous avons recruté un ingénieur en planification pour anticiper ces besoins. Je gère cela en appelant les fournisseurs, en demandant les disponibilités, les délais et les tendances sur les produits pour les anticiper et ainsi placer des commandes avec plus de quantité et des commandes cadencées selon les types de matières ou les types de produits. Nous sommes dans l’anticipation et la gestion sur six à neuf mois plutôt que deux à trois mois. C’est vraiment à ce niveau-là que nous avons pu pallier à ces problèmes d’approvisionnement.

Nous avons augmenté les cadences, parfois les quantités en fonction de nos besoins et en essayant d’avoir les meilleurs prix possibles. L’année dernière, en termes de prix, c’était le pire. Il y a eu une augmentation carabinée des matières, ce qui rendait difficile la réalisation de nos objectifs, mais nous avons réussi à trouver des solutions pour y faire face. Nous devons relancer les fournisseurs parfois trois ou quatre fois et même leur mettre la pression pour qu’ils essayent de limiter au maximum ces soucis de délais, car cela fait également partie de notre boulot.

Avec les achats, nous sommes en première ligne pour réduire au minimum les impacts financiers de ces augmentations. Pour moi, les achats sont central et primordial pour toute société en 2023.

Comment imaginez-vous les achats dans le futur ? 

Ce n’est pas une question facile. En essayant un peu de me projeter, je pense que même si certaines technologies modernes permettent de tout automatiser, l’acheteur devrait toujours être au contact de ces technologies. À mon avis, l’acheteur serait le premier opérateur de ces technologies, car il apporte une dimension humaine et une expérience que les machines ne peuvent pas fournir. Pour moi, rien ne remplace l’aspect humain, même si les technologies modernes permettent de gagner du temps dans certaines tâches. Il est important de conserver cette dimension humaine dans la gestion et la relation fournisseur, car rien ne pourra remplacer un humain pour négocier les prix ou pour réaliser des reportings.

Si jamais des technologies pouvaient remplacer complètement les acheteurs, cela impacterait certainement leur fonction, mais il y aurait toujours besoin de la gestion humaine des relations fournisseurs pour approfondir les sujets et aller au-delà de la simple globalisation des données.

Personnellement, je serais ravi si les technologies pouvaient gérer la partie administrative des factures. Cela me permettrait de me concentrer sur ce que j’aime le plus, c’est-à-dire la gestion des relations fournisseurs, qui consiste notamment à gérer les contrats et les cadencements de nos fournisseurs.

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Selon vous, quels sont les atouts de la digitalisation des achats ?

Les atouts de la digitalisation sont nombreux pour le métier d’acheteur. Avant de commencer, je dois dire que je n’ai jamais connu les achats non digitalisés. Sans cette technologie, je ne sais pas comment je ferais pour rechercher des fournisseurs. Sur Internet, je peux trouver des fournisseurs locaux que je ne connaissais pas auparavant. C’est vraiment incroyable d’avoir accès à un panel aussi vaste. Grâce à Internet, je peux également trouver des fournisseurs à des prix que je n’aurais jamais imaginés. Cela m’a permis de découvrir de nouveaux fournisseurs qui sont aujourd’hui des partenaires actuels de la société.

Pour ce qui est de l’envoi des commandes, je ne pourrais pas imaginer de ne pas utiliser les mails. Je ne sais pas comment j’enverrais mes commandes si je ne pouvais pas les envoyer par mail. De même, toutes mes demandes sont numériques.

La digitalisation m’a apporté de nombreux avantages. Elle me permet de comparer les prix facilement et rapidement. Lorsque je fais un appel d’offres, je peux comparer les différents fournisseurs avec leurs prix et leurs délais. Avec des formules Excel, je peux voir la différence de prix entre les différents fournisseurs en un clin d’œil. La digitalisation nous apporte également de la rapidité et de l’accessibilité pour des panels de fournisseurs plus larges. Elle nous permet également d’avoir une vue globale sur l’ensemble de notre fonction, que ce soit au niveau des commandes, des stocks ou des prix. Je trouve que la digitalisation est vraiment la base de mon travail d’acheteur.

 

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